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Le suicide – Une ressource pour un sermon de funérailles

Ce message a été prêché lors d’une cérémonie de funérailles suivant un suicide.Ce sermon a constitué une parole d’encouragement puissante au milieu de circonstances aussi tragiques et c’est pourquoi nous voulons le partager avec vous comme exemple et ressource.Nous avons reçu la permission du pasteur officiant, le révérend Park, qui sert dans une confession religieuse proche de la nôtre.Les lectures qui ont été faites dans les Écritures au début de la cérémonie incluaient des portions de Jean 11, Romains 8, et Ecclésiastes 3.

Que la paix de Dieu soit avec vous en ce jour, (nommez les noms de l’époux/épouse, des enfants et de leurs époux/épouses), ainsi que toute la famille et les amis!

Aujourd’hui, nous abordons la tâche la plus difficile parmi les autres alors que nous sommes réunis pour partager notre chagrin dû au décès de (prénom) qui était une personne très aimée, respectée, bienfaisante et qui aidait les autres, qui travaillait fort et était très correcte.C’était un mari/une femme, un père/une mère, un frère/une sœur, un oncle/une tante, et un(e) ami(e).Et voilà que nous sommes rassemblés pour le confier aux soins de Dieu.

Un deuil n’est jamais un fardeau facile à porter, et encore moins lorsque cela nous arrive à un moment inopportun. Cela nous pousse à nous poser de nombreuses questions.Des questions au sujet de nous-mêmes et concernant ce que nous aurions pu faire ou ne pas faire et qui aurait pu y faire une différence.Des questions au sujet de cette personne que nous aimions et au sujet de ce qu’il a dû expérimenter durant son cheminement qui a rendu son horizon aussi sombre et même des questions au sujet de Dieu et de sa bonté.

Nous venons ici, aujourd’hui, avec notre chagrin, notre douleur, notre colère, nos doutes, et nous sommes confus.Mais, il s’agit aussi d’une opportunité de nous rappeler ce que la Parole de Dieu nous dit mais aussi de ce qu’elle ne dit pas au sujet d’une mort tragique. Mon temps est limité mais je vais tenter de résumer pour vous, ce matin, ce que je crois que Dieu voudrait que nous nous souvenions.

Il n’y a dans la Bible aucun endroit où elle nous enseigne que cet acte est impardonnable.Les chrétiens vivent aussi l’expérience de la dépression, de la maladie mentale et du déséquilibre chimique du cerveau qui déclenche parfois un suicide.Et pourtant, Dieu réussit à faire passer sa grâce à travers de telles tragédies. Jésus lui-même n’a-t-il pas confié à ses disciples que son âme était submergée par la peine et la douleur « jusqu’à la mort »?

On dit souvent que lorsqu’on a raison, personne ne s’en souvient; et quand vous avez tort, personne n’oublie votre erreur. Nous ne voulions pas faire nos adieux à (prénom) de cette façon-là. Il s’agit vraiment d’une tragédie mais ce serait une plus grande tragédie si nous passions trop de temps à parler d’un moment de faiblesse ou de confusion et que nous mettions de côté tout le reste de sa vie en tant que mari dévoué et connu comme un père, un merveilleux frère, oncle, enseignant, mentor, collègue de travail, chrétien et ami.

Dieu ne juge aucun de nous selon notre dernière action, qu’elle soit bonne ou mauvaise, mais selon la totalité de notre vie et de notre cœur.Nous devrions donc éviter de poser des questions qui ne recevront aucune réponse avant de parvenir au ciel.

Quand notre foi chancelle, comme Marie et Marthe, les sœurs de Lazare, qui ont dit à Jésus selon ce que la lecture biblique que nous venons de lire, après la mort soudaine de Lazare : « Seigneur, si… » Et il n’y a probablement personne ici qui n’a pas eu la même pensée durant la dernière semaine : « Seigneur, si seulement j’avais agi différemment… Si j’avais pu être là… Si, au moins, j’avais pu déceler un peu plus ce qui se passait… »

Or, le mot « si » est un mot qui nous ramène en arrière, vers un passé que nous ne pouvons changer.Ce mot « si » soulève d’innombrables questions auxquelles personne ne peut répondre pour le moment, sauf Dieu.Et même si nous connaissions les réponses, notre douleur n’en serait pas moindre et nos chagrins n’en seraient pas plus légers.« Si » regarde en arrière alors que la foi regarde vers l’avant.

Ce que nous devons croire, de nos jours, c’est de croire à la grâce de Dieu et d’être assurés qu’il est au contrôle.La foi dont Paul parle dans sa lettre au Romains, que nous avons lue ce matin, existe toujours.Et nous devons croire qu’en toute occasion, même lorsque la situation est tragique, « Dieu est à l’œuvre pour le bien de ceux qui l’aiment et ont été appelés selon son dessein. »

Ce matin, alors que nous ne pouvons nous empêcher d’être troublés par cette façon que (prénom) a choisi de mettre fin à sa vie, nous devons regarder au-delà de cette fin afin de percevoir l’image réelle qui comprend tout ce qu’il a laissé comme héritage.

Comme nous avons entendu (nom de la personne qui a fait l’éloge du défunt) l’a si bien dit tout à l’heure, (prénom) aimait la vie et l’appréciait pleinement. Il était dévoué envers (noms de son épouse et de ses enfants).Il enseignait l’espoir et la prospérité de la vie, et il était en communion avec ses frères chrétiens, en tant que serviteur de Christ.

Nous pouvons donc revendiquer la même vérité pour (prénom) que nous prêchons et enseignons à tous : « Le sang de Christ lui permettra de passer de la mort à la vie. »

Les cœurs brisés ne peuvent être guéris grâce à des réponses faciles, mais grâce à de vraies réponses.

Nous sommes dans une période de deuil à cause de la mort de (prénom). La douleur que nous ressentons est réelle et ne peut être déniée.On ne peut ni la minimiser, ni l’ignorer; on doit la vivre pour passer au travers.C’est maintenant une réalité que (prénom) est parti mais c’est aussi une réalité que (prénom) vivra maintenant dans nos cœurs. Il peut quand même y avoir de la joie quand nous sommes en deuil. Nous savons que notre peine doit être tempérée par la croyance que Dieu prendra soin de (prénom) pendant l’éternité.

Il y a un moment pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel… selon le calendrier de Dieu.La clef de la vie, c’est de réaliser que la vie a son propre rythme.Il y a un temps pour une chose et un autre temps pour une autre chose.

Quoique cela soit triste et que nous allons beaucoup manquer (prénom), nous sentons que ce n’est pas la fin de l’histoire puisque le fait de vivre un deuil est plus une question de vie que de mort.Si les saisons nous enseignent quelque chose, c’est bien que la mort n’a pas le dernier mot; la mort n’est pas la fin.

Au-delà du voile de nos larmes, il y a une autre vie, un autre monde.Notre but n’est pas la tombe mais c’est d’être avec Christ.Quant à (prénom), il a atteint cet objectif puisqu’il est rendu à l’endroit préparé et promis par Dieu à travers Christ.

Nous allons repartir et nous avons quand même beaucoup de peine à cause de la mort de notre ami (prénom). Toutefois, nous repartirons quand même avec l’espoir que la guérison divine s’installera tout doucement dans nos vies, alors que le temps ne diminuera pas son influence et que nos souvenirs ne pâliront pas et que nous nous souviendrons de son exemple de compassion réelle. Nous pourrons donc repartir avec gratitude puisque nous avons eu le privilège d’être touchés par (prénom), même si cela n’a peut-être été que pour un moment très bref.

C’est dans cet espoir et cette promesse que nous trouvons notre plus grand réconfort et une paix parfaite, soit la paix au milieu de la douleur la plus profonde, la paix même pendant notre deuil.Jésus apporte une sorte de paix qui offre une sécurité nouvelle qui confirme que nous serons réunis avec tous nos êtres chers, afin de vivre dans la gloire de la nouvelle création, où la mort n’existera plus.

Il s’agit là d’une promesse de Dieu pour laquelle nous voulons le remercier.Amen.